Comme
Ces petits papiers de couleur placardés sur la porte du frigo ou le mur de son bureau en guise de message ou de mémo.
Comme
Le linge mouillé accroché à un fil au parfum des chaudes journées de l’enfance.
Comme
Nos vies d’équilibristes, tantôt la tête dans les nuages tantôt les pieds plombés dans le bitume.
Comme
Ces mots enfouis dans la mémoire, plantés au fond de la gorge ou bien en suspension fragile sur la langue que le biographe cueille à pas feutrés, la main en arrêt.
Comme
Les paroles-ruisseau et les paroles-fleuve chargées de suspens, auxquelles le biographe, patient passeur de témoin, s’accroche pour en extraire un paragraphe et bientôt un chapitre.
Comme
Ces souvenirs suspendus jusqu’à la prochaine rencontre. Qu’on garde précieusement et bien au chaud…
Comme
Ces mots dactylographiés sur les lignes d’un ouvrage. Un ouvrage ruisseau ou un ouvrage fleuve. Bien arrimés aux pages mais enfin détachés de leur auteur et libres de surprendre ou d’attendrir chacun de leurs lecteurs…
Enfin, comme
Le mot ‘’fin’’ et ses trois petits points « suspendus«
…